Le fils du Seigneur de Samia Khalifé, est un roman
attachant par lequel l’auteure fait preuve de beaucoup de créativité
intellectuelle.
En fait, l’histoire est un jumelage entre la réalite et la fiction, entre l’intertextualité et l’innovation ainsi qu’entre le monde d’ici et celui d’ailleurs.
Pour
ainsi dire, l’auteure n’hésite pas à mettre en évidence son côté
spirituel en faisant référence aux récits bibliques à travers des
passages tirés de l’Ancien et du Nouveau Testaments, ainsi que des
Psaumes; en passant par des citations du Prophète de Gibran Khalil
Gibran, cité comme la lecture de prédilection du héros.
D’autant
plus, l’intrigue nous rappelle le parcours de Jésus, fils de l’homme,
avant qu’il ne se soit révélé en tant que fils de Dieu. A cet effet,
Michel, le fils d’Agathe dans l’histoire, doit dépasser plusieurs
obstacles et faire face à plusieurs ennemis, subir la prison et la
souffrance, pardonner à ses malfaiteurs, garder la foi en Dieu, rester
calme et convaincre le tribunal de son innocence avant de s’annoncer,
enfin, comme étant le Fils du Seigneur.
Par ailleurs, durant sa quête
d’identité, le personnage principal, fait un long chemin
d’apprentissage avant d’aboutir à la vérité. Son voyage pour retrouver
son père est doublé d’un voyage intérieur le poussant, comme Candide de
Voltaire, à se poser des questions sur la providence, le bien et le mal,
les interventions du destin, la présence de Dieu dans sa vie. Chacun
des personnages qu’il rencontre a un rôle instrumental qui fait
avancer l’intrigue vers le résultat souhaité.
Derrière le monde
fictif et indéfini de l’histoire, on peut déceler des lieux canadiens et
libanais (Beaupré, Tajaloune), ainsi que des noms multiculturels
(Sélim, Haroun, Blais, Armand, Alfred) émanant du vécu de l’auteure
canadienne originaire du Liban.
Bonne lecture a tous ceux et celles qui ont besoin d'un brin d'espoir pour envisager un avenir meilleur!
Monday, August 21, 2017
Wednesday, August 9, 2017
Pièces de théâtre suggérées pour le cours FRA4U
IONESCO, Eugène. La cantatrice chauve, suivi
de La leçon, Paris, Gallimard, 1972, 190 p.
Qu'importe que la cantatrice soit chauve
puisqu'elle n'existe pas ! Dans cette petite "anti-pièce",
première oeuvre dramatique de Ionesco, il n'est fait référence que deux fois à
la cantatrice chauve, personnage dont on ne sait rien et qui n'apparaît jamais.
Il s'agit bien là d'un Nouveau Théâtre, celui qui donne naissance à des pièces
sans héros, sans sacro-sainte division en actes, sans action, sans intrigue,
avec en guise de dénouement la quasi-répétition du début, et dont les
traditionnelles retrouvailles sont remplacées par une parodie de reconnaissance
d'une invraisemblance ahurissante. Les personnages, tout droit sortis d'un
manuel de langue, ne s'expriment que par clichés, disent une chose pour
aussitôt affirmer son contraire, trouvent une jubilation idiote à employer
proverbes et maximes tout en les pervertissant sans même s'en apercevoir...
Cependant, très vite, le langage s'"autonomise", se libère de toute
contrainte, et l'on assiste avec plaisir au divorce du sens et du verbe. Il en
résulte un petit chef-d'oeuvre comique, traité sur l'absurde, variation sur la
bêtise et paradoxalement éloge du pouvoir du langage. --Sana Tang-Léopold
Wauters --Ce texte fait référence à l'édition Poche.
IONESCO, Eugène. La leçon, Paris,
Gallimard, 1994, 131 p.
La Leçon est l'une des pièces les plus jouées et les
plus lues d'Eugène Ionesco. Elle commence comme une satire hilarante de
l'enseignement, pour faire allusion ensuite à de savantes théories
linguistiques : le ton, alors, change : la farce se termine en tragédie lorsque
le professeur tue son élève. Mais cette tragédie est, elle aussi, parodique :
chacun lui donne le sens qu'il veut.
SARTRE,
Jean-Paul. Huis clos, suivi de Les mouches, Paris, Gallimard, 1972, 247
p.
Garcin, révolutionnaire lâche et mari
cruel : douze balles dans la peau ; Inès, femme démoniaque qui rendra
folle de douleur sa jeune amante : asphyxie par le gaz ; Estelle,
coquette sans coeur qui noie son enfant adultérin : pneumonie fulgurante.
Morts, tous les trois. Mais le plus dur reste à faire. Ils ne se connaissent
pas, et pourtant, ils se retrouvent dans un hideux salon dont on ne part
jamais. Ils ont l'éternité pour faire connaissance : quelques heures leur
suffiront pour comprendre qu'ils sont leurs bourreaux respectifs.
"L'enfer, c'est les autres".
Tous
les thèmes sartriens sont là, orchestrés avec brio : la valeur de
l'engagement, le poids des actes, les limites de la responsabilité. Avec Huis clos,
le grand prêtre de l'existentialisme signait l'une des ses pièces les plus
fortes : la scène se prêtait bien à ces réquisitoires concis et
percutants, que l'on retrouvera dans Les Mouches et surtout Les Mains sales. Une oeuvre phare du répertoire
français.-Karla Manuele
SARTRE,
Jean-Paul. Les mouches, Paris, Bordas, 1999, 247 p.
Oreste
rentre à Argos, sa ville natale envahie par les mouches. Il se fait appeler
Philèbe et est accompagné de son précepteur, Le Pédagogue. Il y rencontre un
peuple torturé : chacun est rongé par le repentir de ses crimes, jusqu'aux
souverains, Clytemnestre et Égisthe, mère et beau-père d'Oreste qui ont
assassiné son père Agamemnon à son retour de la guerre de Troie.
Électre, sœur d'Oreste réduite en esclavage au palais, tente de soulever une révolte du peuple contre cette éternelle pénitence, mais Jupiter, dieu des mouches et de la mort, l'en empêche.
Entraîné par sa sœur à qui il a révélé sa véritable identité, Oreste décide de venger Agamemnon en assassinant Égisthe et Clytemnestre. Jupiter ne réussit à convaincre ni Oreste de renoncer à son crime, ni Égisthe de ne pas se laisser tuer. Après le meurtre, le frère et la sœur se réfugient dans le temple d'Apollon, sous la menace des mouches de Jupiter.
Ce dernier obtient finalement le repentir d'Electre, mais pas celui d'Oreste qui quitte Argos, libérant ses nouveaux sujets de leurs remords et des mouches.
Électre, sœur d'Oreste réduite en esclavage au palais, tente de soulever une révolte du peuple contre cette éternelle pénitence, mais Jupiter, dieu des mouches et de la mort, l'en empêche.
Entraîné par sa sœur à qui il a révélé sa véritable identité, Oreste décide de venger Agamemnon en assassinant Égisthe et Clytemnestre. Jupiter ne réussit à convaincre ni Oreste de renoncer à son crime, ni Égisthe de ne pas se laisser tuer. Après le meurtre, le frère et la sœur se réfugient dans le temple d'Apollon, sous la menace des mouches de Jupiter.
Ce dernier obtient finalement le repentir d'Electre, mais pas celui d'Oreste qui quitte Argos, libérant ses nouveaux sujets de leurs remords et des mouches.
GARCIA LORCA, Federico. Noces de sang suivi
de La maison de Bernarda Alba, Paris, Gallimard, 2006, 260p.
Noces de sang. Lorca s'inspire d'un fait
divers relaté en juillet 1928. Mais c'est seulement en 1931 qu'il commencera à
composer sa pièce. Il la termine au cours de l'été 1932. Créée le 8 mars 1933 à
Madrid où elle remporte un grand succès, acclamée pendant des mois à Buenos
Aires, elle a fait le tour du monde et malheureusement son triomphe a obscurci
tout le reste de l'œuvre de Lorca, en associant durablement pour la majorité
son image à celle d'un auteur exclusivement andalou, folklorique. Non qu'elle
manque de beauté: noble architecture, scènes admirables, mais elle trahit une
excessive volonté de flatter le goût du public par sa frénésie déclamatoire et
son lyrisme facile.
La maison de Bernarda Alba. Parti d'un souvenir d'enfance qui
l'avait beaucoup impressionné, Lorca s'était proposé de composer un simple
"documentaire photographique" sans "une goutte de poésie". Mais
son génie en a décidé autrement. II a fait La maison de Bernada Alba, comme
l'affirme son frère don Francisco, peut-être la plus poétique de toutes ses
pièces. En déplaçant l'action du début du XXe siècle à la veille de la guerre
civile dont les premiers crépitements se font entendre, il instaure un climat
brûlant de revendications, de troubles sociaux qui s'étend aux domestiques
exploités, à toutes les femmes dominées. La prose incandescente brûle toutes
les fleurs du lyrisme. Et la poésie dès lors se nomme révolte.
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Tuesday, August 1, 2017
Romans suggérés pour le cours FRA2D
-
JOFFO Joseph. Un sac de billes, Paris,
Lattes, 1973, 285 p.
Résumé :
Paris, 1941. La France est occupée. Joseph et Maurice, deux frères juifs âgés
de dix et douze ans, partent seuls sur les routes pour tenter de gagner la zone
libre.
Récit autobiographique publié en 1973, traduit en dix-huit langues, Un sac de billes
est un des plus grands succès de librairie de ces dernières décennies.
-
GARY, Romain. La vie devant soi, Paris,
Gallimard, 2014, 280 p.
Résumé :
Une histoire à quatre temps. Quatre histoires
d'hommes et de femmes qui se tissent au fil de l'Histoire. Quatre humains qui
refusent à leur façon de se mouler aux modes, aux vues de leur époque. Ils
dévoilent en vibrations orageuses, amères, ironiques ou tendres leur
sensibilité écorchée et leur ardeur à s'affranchir des modèles imposés et des
idées en vogue...
-
MATTEAU, Michèle, Quatuor pour cordes
sensibles, Ottawa, L’Interligne, 2011(1944), 103p.
Résumé :
Une histoire à quatre temps. Quatre histoires
d'hommes et de femmes qui se tissent au fil de l'Histoire. Quatre humains qui
refusent à leur façon de se mouler aux modes, aux vues de leur époque. Ils
dévoilent en vibrations orageuses, amères, ironiques ou tendres leur
sensibilité écorchée et leur ardeur à s'affranchir des modèles imposés et des
idées en vogue...
[http://www.gallimard.fr/Catalogue/Belin-Gallimard/Classico-College/La-vie-devant-soi]
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