Dominique Demers
a bien saisi ce qu’un être humain peut endurer, et elle l’a raconté avec
beaucoup d’exactitude en plongeant dans la peau d’une adolescente québécoise
qu’elle a baptisée Marie-Lune. Son personnage revêt une personnalité vive,
franche et forte. Insouciante, au début du récit, comme le sont les
adolescents, Marie-Tempête respire la vie à plein poumons, elle a des parents
modestes, aimables et compréhensifs ; une grand-mère dévouée et
attentionnée, toujours prête pour la secourir. Son amie d’enfance est toujours
là pour la consoler ; son beau chum l’adore et la fait rêver avec ses yeux
verts forêt. Soudain, par un matin
d’hiver, la tempête frappe et la vie de
Marie bascule. Elle se trouve seule, sans maman, avec un fœtus qui croît
rapidement dans ses entrailles, un jeune amoureux incapable de lui offrir que
des mots doux et des caresses interminables. Ainsi, Marie-Lune se transforme en
Marie-Tempête et doit affronter la vie avec tous ses tonnerres, ses vents et
ses pluies avant de se calmer dans les lacs noirs des yeux marécageux de Jean
« où l’on peut plonger sans crainte ».
Une triologie à
ne pas manquer tant pour les adolescents que pour les plus vieux. Car la vie ne
commence pas à soixante ans, elle est façonnée de ce que nous avons vécu bien
avant, et les circonstances endurées à quinze ans seront les plus marquantes dans
l’avenir.
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