Source: http://www.lemeac.com/catalogue/308-eux.html?page=1
Lorsque Patrick Isabelle a écrit son roman Eux, il voulait sans doute rentrer dans la peau d'un jeune adolescent, victime d’intimidation, afin de rapporter la pénible et sombre réalité vécue au quotidien par celui-ci.
En effet, pendant
deux années consécutives, le manque de confiance, la peur, la haine, la
déception, les idées suicidaires, l’envie de tuer, la révolte intérieure, la
dévastation, le désespoir et combien d’autres sentiments destructeurs tourmentent
l’esprit du personnage anonyme de son roman. D’autant plus, cet ado intimidé au
sein de son milieu scolaire ne trouve aucune bienveillance ou consolation auprès
du personnel enseignant, de ses camarades ou, même, de ses parents.
Les
chapitres du livre sont organisés chronologiquement, racontant et décrivant les
évènements de façon à reproduire la progression psychologique du personnage
narrateur depuis la première violence subie dans les toilettes de la
polyvalente, jusqu’au jour où le drame a éclaté. Cependant, l’ordre des
chapitres est rythmé par des citations reprises en prolepses, pour anticiper des
évènements qui surviendront à la toute fin. Par exemple, la phrase qui intitule
le premier chapitre (p.5) annonce tel quel l’évènement de la page 98 :
« J’ai vu la peur dans ses yeux.
Ça m’a fait du bien.
Alors j’ai tué. »
Ainsi, le
lecteur est piqué par une curiosité accrue le poussant à poursuivre sa lecture pour
trouver les réponses aux questions qu’il se pose déjà : que s’est il
produit? Qui a tué qui? Pourquoi? Comment?
D’autant
plus, la clôture du récit laisse le lecteur sur sa faim…qui sera peut-être rassasié,
à la suite de la lecture de Nous, le deuxième volet du triptyque de Patrick
Isabelle, édité par Leméac.
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