Saturday, January 14, 2012

Le Jardin de Badalpour

En quête de l'identité

Le roman de Kénizé Mourad Le Jardin de Badalpour (2000) est considéré comme la suite du récit De la part de la Princesse morte du même auteur. Si le premier se concentre sur la vie de la princesse Selma, mère de l’écrivaine, le second est une autobiographie racontant les étapes de la vie de K. Mourad, représentée dans le texte sous le nom de Zahr, qui, après la mort de sa mère, grandit en France entre trois familles adoptives. À l’âge de 21 ans, elle retrouve son père, le rajah de Badalpour, voyage en Inde et essaie de nouer des liens avec sa famille.

En décrivant ses premiers contacts avec l’Inde, terre de ses aïeuls, et sa tentative d’intégration dans son nouveau milieu, l’auteur parvient à transmettre à ses lecteurs ses émotions, tout en fournissant des détails historiques et culturels concernant l’Inde.

La découverte de ses racines révèle à Zahr le côté jadis perdu de son identité. Sa nouvelle situation la fait balancer entre deux mondes opposés : l'Inde, son pays ancestral et la France, son pays adoptif. Elle aura beaucoup de difficulté à concilier les deux facettes de son identité, à se faire accepter par sa famille et par la communauté indienne.  la situation politique en Inde ainsi que la condition sociale ne font qu’amplifier la difficulté de son adaptation ; sans compter l’hostilité de son frère, qui, à la suite de la mort du raja, refuse de reconnaître le droit de sa sœur à hériter le jardin du palais de Badalpour que son père lui a légué.

En fin de compte, grâce à son courage, sa patience et son altruisme, Zahr parvient à tailler sa place dans les deux pays, elle réussit son procès contre son frère et cède le jardin à ses nièces, les filles de son frère décédé, Nadim.


Dissimulée sous le nom de Zahr, Kénizé représente le modèle de la femme moderne, citoyenne d'un monde sans frontière, libre et capable de passer avec aisance d'un lieu à l'autre et d'un état à l'autre, tel un « caméléon », selon ses propres mots. Après tout, on tire de cette histoire de lutte pour l’identité une leçon vivante d'optimisme, de courage et de foi en l'avenir.


Le ro

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